Projection

VOYAGE AU LAC 3E PARTIE – VERS L’ÎLE

de Démoris Emmanuelle
02h58min, France, Italie, 2023, arabe, français, italien, Langues : anglais, mandingue

Appartient au cycle : Cinéma du réel 2023

Le 29/03/2023
à 15h30

Centre Pompidou

Place Georges Pompidou
75004 Paris

Billets en vente en ligne ou sur place

Accéder à la vente en ligne

Public visé :

Tout public

Voyage sur la terre du lac de Bolsena avec ceux qui l’habitent, villageois ou voyageurs venus d’Afrique jusqu’à ce coin de terre entre Rome et Sienne.
3- Planter, photographier, invoquer des fantômes, chacun fabrique son lien intime à cette terre du lac sur laquelle il vit. Jusque sur la petite île Bisentine, cœur secret de cet imaginaire qui nous relie à la terre commune sur laquelle nous sommes.

Des chemins se tracent et se croisent autour du Lac de Bolsena, lac volcanique du centre de l’Italie. Certains sont d’anciennes routes romaines et d’autres, arpentés aujourd’hui, serviront sans doute à qui viendra demain. Le lac déborde d’histoires passées qui habitent et hantent les habitants du coin et les nouvelles mémoires du lac. Le film d’Emmanuelle Démoris partage les secrets et les émotions de cette terre, à qui vient sans savoir. Maria Pace traverse régulièrement le lac et ses villages médiévaux alentour. Guide pour touristes, elle connaît les complexités et les mythes qui imprègnent la région. Elle sait, mieux que quiconque, ce que peut dissimuler le cœur du lac. Franck, lui, arrive du Cameroun. Il a fait un long chemin, passant par la Libye et traversant la mer jusqu’à ce lac où échouent des récits. Il habite un centre d’accueil dans une grande villa au bord du lac avec ses compagnons de route. Il se lie au lac tout comme les gens qu’il croise, ses amis, comme les fantômes qui resurgissent ou les gens de passage. Ensemble, ils le découvrent et accompagnent sa transformation perpétuelle. Maria Pace le sait bien, elle qui sait voir le lac tel qu’il était avant, il y a des milliers d’années. Franck qui arrive, le découvre à travers un regard apprenti. Emmanuelle Démoris, en prenant le temps de ce lieu, parvient à nous installer dans une certaine familiarité, nous donne l’impression d’être bienvenus et fait de ce lieu une terre commune aux récits ouverts. Le film trouve dans sa durée l’émotion d’un lieu qu’on aurait habité. « La fin de la vie ce n’est pas les années, ce sont les émotions, car on vit d’émotions » – mais comment donner une fin à ce qui ne peut en avoir ? Une terre peut-elle avoir une fin ?

Clémence Arrivé

Publié le 07/03/2023 - CC BY NC ND 4.0