Que devient notre monde commun par temps de catastrophe ? Anthropologue, Michel Agier a beaucoup enquêté en Afrique et en Amérique latine. C’est cependant à Paris, un terrain de recherche inattendu, qu’il a écrit « Vivre avec des épouvantails » (Octobre 2020, éditions Premier Parallèle), au moment où nos repères connus semblaient se volatiliser sous les effets du coronavirus.
Reliés les uns aux autres, du marché humide de Wuhan aux mégalopoles américaines en passant par les vieilles villes d’Europe, nous formons une société mondiale dont les corps sont les nouvelles frontières. Et dans ce nouveau rapport aux corps et aux autres, c’est un retour des grandes « peurs cosmiques » qui se joue, ces peurs fondamentales et immémoriales qui disent la vulnérabilité du vivant.
A l’occasion de la sortie de cet ouvrage qui propose une analyse fine de la situation sanitaire actuelle, la Bpi a convié Michel Agier pour un entretien animé par Raphaël Bourgois (journaliste à France Culture)
Animé par
Raphaël Bourgeois, journaliste à France Culture