En présence de Yamina Zoutat.
À Paris, une voiture fonce dans la nuit. Mohamed convoie du sang, la doctoresse Nguyen le transplante et Isabelle a la vie sauve grâce au don d’une inconnue.
Sang des femmes, attentat, procès, greffe, don et essence de vie : comme le convoyeur ou la chienne en quête de sa proie, nous suivons le sang dans sa course et ses incessantes transformations. Un récit de réparation.
« L’intimité et l’histoire de la narratrice, qui scande le film de sa voix, ne cessent de surgir dans le récit, pour être tout aussi vite déportées en sa périphérie. Car le réseau qui se tisse entre les protagonistes n’en finit pas de s’étendre. La chimère, créature mythique qui donne son nom aux personnes qui portent un sang greffé, symbolisait autrefois les âges de la vie d’une femme, et l’on disait de celles qui n’avaient plus leurs règles qu’elles ne “voyaient” plus. La boucle est bouclée : c’est l’humanité entière qui se raconte dans Chienne de rouge, du point de vue d’une femme déterminée à y cheminer librement. » (Olivia Cooper-Hadjian, Cinéma du réel)