Les mots de ce film sont de Charlotte Delbo. Dès son retour des camps, Charlotte Delbo invente un langage pour rendre visible ce que les femmes ont vécu, ressenti à Auschwitz. Le film d’Emil Weiss s’attache à faire entendre l’une des plus puissantes expressions littéraires qui nous soit parvenue à ce jour. Une polyphonie composée de quatre voix off résonne au cœur des lieux originels des événements.
Programme
En présence d’Emil Weiss et de Catherine Clément (philosophe).
“Les mots” de ce film sont de Charlotte Delbo. Dès son retour des camps Charlotte Delbo invente un langage pour rendre visible ce que les femmes ont vécu, ressenti à Auschwitz. “Je considère le langage de la poésie comme le plus efficace car il ramène le lecteur au secret de lui-même”, avait dit cette résistante de la première heure pour expliciter son choix de donner une forme poétique à un sujet qui ne l’est pas : l’instrumentalisation illimitée de la personne humaine, la mort à l’œuvre à tous les instants, un système en rupture avec les codes des humains.