Projection

Première fenêtre #3

Appartient au cycle : Cinéma du Réel 2022

Image d'illustration
Droits réservés

Le 14/03/2022
à 21h00

Cinéma 2

Centre Pompidou
Place Georges-Pompidou
75004 Paris

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Accès payant sur réservation

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Public visé :

Tout public

 

Le Sifflement

de Zhang ZHOU
00h08min, France

Où est le devant ? qui sommes nous? Où allons-nous?
García Márquez a déclaré: “Le monde est trop nouveau, il y a beaucoup de choses qui n’ont pas de nom et doivent être signalées.”
C’est mon premier travail depuis mon arrivée en France, j’étais un moment perdu dans ce tout nouveau pays, j’avais besoin d’apprendre une nouvelle langue, un nouveau mode de vie, tout nouveau. J’ai perdu une partie de ma capacité linguistique, et je suis confus face à l’avant, je pointe là, ma bouche est mal articulée. Je fais un son (sifflement) comme un bébé pour décrire le monde. “Là-bas Là-bas!Là-bas”. Peut-être avec un peu d’autodérision.
Il s’agit d’un travail de performance sur la caméra et le corps, et ma réponse directe à la ville.

Le Roi n'est pas mon cousin

de Annabelle Aventurin
00h29min, France, 2021, Accessible aux francophones, sous-titres français

J’ai grandi dans un foyer où le spectre des Antilles n’était jamais très loin. Pour autant, chez moi on ne parlait pas kréyol. Je me suis longtemps imaginée un pays et puis j’ai commencé à y aller régulièrement pour apprendre à connaître ma grand-mère, Elzéa Foule Aventurin.

Enfant de Morne à l’Eau, bourg du centre de Grande Terre, partie haute de l’île de la Guadeloupe, elle a été élevée dans la misère tout autant que l’amour. À 18 ans, grâce à une bourse d’études, elle quitte le foyer et part étudier en France où elle suit notamment la préparation au concours d’entrée à l’ENS puis poursuit ces études à Toulouse. Agrégée de
Philosophie, elle devient assistante à la Faculté de Lettre de Dakar puis enseignante à l’École Normale Supérieure de Dakar.
Voilà, ça ce sont les titres. Ces titres, elle les radote, les arbore fièrement. Une femme « ti négresse » comme elle prend parfois plaisir à s’appeler, qui s’élève socialement. De cette ambition, restera pourtant un goût amère. Celui d’avoir délaissé ces enfants, de ne pas les avoir élevés comme le voudraient les bonnes mœurs de l’époque. Coincée entre orgueil et regrets, Elzéa se livre à moi lorsqu’en avril 2017 je pars à sa rencontre durant deux semaines et que je l’interroge. Ce travail d’entretiens me pousse vers l’introspection. Je l’utilise peu à peu comme moyen pour mieux appréhender la complexité de cette famille dont je suis issue, et comprendre une certaine généalogie de la violence sociale et morale.

Brumaire 231

de Baptiste Verrey
00h14min, France, 2022

Voici une utopie, an 231.
Davantage un indice,
qu’un lieu ou un film
que vous regarderez.
Dites, vous ne doutez pas
d’un monde, n’est-ce pas ?
Vous voyez que les utopies
classiques ne sont jamais
semblables à nos lieux :
des drapeaux sans mâts.
Voici un quelque chose,
une météorologie du futur,
pour observer à loisir
les atmosphères du dehors
et tout ce qui est déjà là.
(Texte librement inspiré de L’épilogue d’Utopia de Bernadette Mayer, 1984)

Et il n'a plus rien dit.

de Julia Menna Barreto
00h18min, Brésil, France, 2021, Accessible aux francophones, sous-titres français

Raconter l’histoire de la mort de mon père est une tentative de remplir un espace plein de lacunes, percevoir une présence de vie dans des choses inanimées, donner un corps à un schéma désincarné, peupler un lieu irremplaçable, dire l’indicible.

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Publié le 10/03/2022 - CC BY-SA 4.0