La Vie après la mort
de Pierre Creton
00h23min, France, 2002
« La rencontre avec Jean Lambert a lieu un an après mon arrivée à Bénouville, en 1992. J’allais dîner chez lui, un soir par semaine. J’arrivais vers dix-neuf heures et repartais vers deux, trois heures du matin, toujours à vélo, souvent saoul. Je lui propose alors que nous fassions un film. Cela l’amuse, bien qu’il soit méfiant envers le cinéma. “Vous perdez votre temps, il n’y a que la poésie qui soit bien.” Il meurt, en avril, l’année de l’éclipse. J’ai terminé le film commencé avec lui, sans lui. »
Une saison
de Pierre Creton
00h15min, France, 2002
« Yves Edouard est quelqu’un dont j’entends beaucoup parler. Il est agriculteur-céréalier, producteur d’endives. C’est d’évidence un personnage romanesque. Un matin je vais à sa ferme, il m’embauche, il a besoin de quelqu’un pour sarcler les endives en plaine. Je rencontre Catherine Pernot. Je lui décris le travail à l’endiverie afin qu’elle me fasse son propre récit. Puis je filme un entretien entre Yves et moi. Le film est donc composé de deux plans : Catherine, puis Yves. Elle témoigne, lui se prête aux questions. »
Le Voyage à Vézelay
de Pierre Creton
00h30min, France, 2005
« Afin de nous rendre la vie et la mort plus faciles, je demande à mon père s’il me sera possible de filmer son enterrement. Mon père me suggère, comme image de son vivant, de prendre les photographies des Tours de France qu’il avait courus. Il meurt lors des dernières étapes du Tour de l’été 2002. J’envisage à mon tour de prendre la route et de me rendre de sa tombe à celle de Georges Bataille, dont les écrits sur l’outrance du désir et de la mort m’avaient accompagnés jusque-là. »
L'Heure du Berger
de Pierre Creton
00h39min, France, 2008
« Le pastis Berger est bien sûr complètement associé à Jean Lambert, à nos retrouvailles, à nos apéritifs hebdomadaires. L’Heure du Berger est la récréation de Maniquerville. Ils ont été réalisés en même temps. En plus du “retour” insistant de Jean dans sa maison, de son fantôme qui m’a invité à faire ce film, c’est peut être la lourdeur du tournage de Maniquerville qui m’aura conduit à le réaliser de manière si légère et intuitive. »
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